Le baobab africain : un arbre emblématique d’Afrique tropicale
Le baobab africain (Adansonia digitata) est un arbre caduc couramment rencontré aux Comores, à Madagascar et en Afrique tropicale où il est d’ailleurs l’emblème du Sénégal. Il est également appelé arbre de vie ou arbre à palabres parmi bien d’autres nombreux noms couramment utilisés pour le qualifier.
Sa racine est pivotante, son tronc si caractéristique, épais, renflé, charnu, lisse et gris, le rend reconnaissable immédiatement. Ses branches courtes portent des feuilles rondes, palmées, parfois lobées, mesurant jusqu’à 20cm de long. Elles apparaissent en juillet et chutent en janvier environ, mais dans les régions moins sèches, elles peuvent rester toute l’année sur l’arbre.
En été, des fleurs blanches pendantes, d’une dizaine à une quinzaine de centimètres de diamètre, apparaissent avec des anthères pourpres formant des touffes plumeuses. Ce sont les chauves-souris, attirée par leur odeur soufrée, qui en assurent la pollinisation.
Par la suite, des fruits ligneux appelés pains de singe, ovoïdes de 20 à 30cm de long, se forment, renfermant de grosses graines noires entourées d’une pulpe blanche farineuse comestible, mais surtout consommée par les termites.
La particularité du baobab est d’absorber et de stocker un maximum d’eau durant la saison des pluies, grâce à sa texture fibreuse, pour pouvoir survivre durant la saison sèche : il stockerait ainsi jusqu’à 120 à 140.000 litres d’eau, ce qui se remarque par l’épaississement de son tronc.
Il s’agit d’un arbre à croissance lente qui peut vivre jusqu’à 2000 ans et qui fleurit parfois au bout de plusieurs dizaines d’années ! Sous nos latitudes, le baobab ne se cultive qu’en pot au chaud : il supporte l’atmosphère chaud et sec de l’intérieur des habitations chauffées en hiver. Mais n’imaginez pas le voir fleurir ni fructifier !
Sol et exposition idéals pour le baobab
Le baobab en pot profond se plaira sous abri en pleine lumière, à une exposition Sud, dans un mélange bien drainé de terreau, terre franche et sable à parts égales puisque le sol calcaire et sec est celui de sa région d’origine.
Date de semis, de bouturage et de plantation du baobab
Le semis de graines mûres stratifiées est envisageable théoriquement mais compte tenu de la très longue germination, rien n’est garanti.
Quant à la plantation, elle peut se faire à toute période de l’année, idéalement au printemps comme le rempotage.
Conseil d’entretien et de culture du baobab
Le baobab en pot placé en intérieur peut être sorti durant l’été entre juin et septembre dès lors que la chaleur soir là : il a besoin d’un minimum de 15 à 16°C.
L’arrosage doit être minime au printemps et en automne, modéré en été et stoppé en hiver, période de dormance durant laquelle il doit rester au chaud (20-22°C).
Il supporte bien la taille et peut donc être conduit en bonsaï ce qui implique de le tailler avec précision.
Maladies, nuisibles et parasites du baobab
Les pucerons ou les araignées rouges peuvent s’inviter sur le baobab en pot.
Emplacement et association favorable du baobab
C’est une plante qui se cultive en pot sous nos latitudes. Dans son environnement d’origine, il sert d’arbre d’ombrage sous lequel on « palabre » mais également d’arbre de vie ou de pharmacie compte tenu de ses vertus médicinales.
Propriétés médicinales du baobab
La pulpe du fruit de baobab, riche en sucre, est un fortifiant et revitalisant du sportif, elle est utilisée contre la fièvre du paludisme, la diarrhée, ainsi que comme analgésique anti-inflammatoire.
Les feuilles de baobab se consomment comme un légume ou un condiment, en cuisine, tout en étant aussi antidiarrhéiques et anti-inflammatoire. Séchées, elles ont encore des propriétés antianémiques, émollientes, antiasthmatiques et antirhumatismales.
Le baobab se trouve sous différentes formes en pharmacie et en magasins bio (jus, pulpe en poudre, gélules, comprimés d’extrait de pulpe, etc.
Variétés conseillées de baobab pour planter
On compte 8 espèces seulement du genre Adansonia dont le baobab africain (Adansonia digitata), seule espèce présente sur le continent africain, est le plus connu et le plus répandu.
A Madagascar, vous trouverez Adansonia grandidieri et 5 autres espèces soit 6 au total, sans oublier la huitième, Adansonia gregorii, en Australie.