Le faux-cyprès : un conifère résistant au froid
Le faux-cyprès (Chamaecyparis) est un conifère qui appartenait autrefois au genre des cyprès (Cupressus). Ces deux arbres sont très proches, mais se distinguent par quelques détails importants. Les ramules du faux-cyprès sont aplaties avec des feuilles en forme d’écailles, tandis que celles du cyprès sont arrondies. De plus, les cônes du faux-cyprès sont minuscules (moins d’1cm) et sa flèche est quasiment toujours recourbée.
Le faux-cyprès est très résistant au froid et sa rusticité est excellente. Le cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana) est la variété la plus répandue. Originaire de l’Ouest des Etats-Unis, il peut atteindre une hauteur de 60m, mais ailleurs il ne dépasse pas 20m. Son port conique à colonne étroite avec ses rameaux légèrement recourbés le distingue, tout comme ses feuilles persistantes de couleur vert vif, parfois bleutées, marquées de petites croix blanches en face inférieure.
En début de printemps, le faux-cyprès développe des chatons mâles rouge carmin et des chatons femelles vert violacé foncé à l’extrémité de ses rameaux. Les cônes globuleux arrivent à maturité à l’automne, passant du vert au brun.
Le bois du faux-cyprès est à la fois assez dur et léger, ce qui le rend facile à travailler. De plus, son essence odoriférante fait fuir les mites. Cependant, il est important de noter que son feuillage peut provoquer des réactions allergiques cutanées.
Sol et exposition idéals pour le faux-cyprès
Le faux-cyprès se cultive au soleil et n’est pas très exigeant sur la nature du sol. Cependant, il préfère un sol profond, riche, frais et bien drainé. Il s’adapte bien aux climats maritimes.
Date de semis, de bouturage et de plantation du faux-cyprès
Il est possible de réaliser des semis en pépinière en pleine terre au printemps, ainsi que des boutures semi-ligneuses en fin d’été. Cependant, il est recommandé d’acheter un arbre en conteneur et de le planter entre octobre et mars.
Conseils d’entretien et de culture du faux-cyprès
Pendant sa première année, il est important d’arroser abondamment le jeune arbre. La taille de haie de faux-cyprès doit être réalisée en mai et en octobre, sans rabattre jusqu’au vieux bois afin de favoriser le développement de nouvelles pousses.
Maladies, nuisibles et parasites du faux-cyprès
Le bupreste du cyprès est un parasite à surveiller, car il n’existe aucun remède contre lui. Il est donc préférable de ne pas planter de haies mono-espèces pour éviter son apparition. Le faux-cyprès peut également être atteint de pourridié, de chancre cortical et de dépérissement (Phytophtora).
Emplacement et association favorable du faux-cyprès
Le faux-cyprès peut être planté en isolé ou en haie. Il est très apprécié pour ses qualités plastiques, qui le rendent propice à la taille. Il forme également un brise-vue efficace, bien que d’autres arbustes soient esthétiquement plus attractifs.
Variétés conseillées de Chamaecyparis pour planter au jardin
Le genre Chamaecyparis compte 7 espèces au total, dont 3 originaires d’Amérique du Nord, 2 du Japon et 2 de Taïwan. Parmi elles, on retrouve :
- Le cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana) qui compte plus de 200 cultivars, dont 50 formes naines. Parmi les variétés populaires, on trouve ‘Green pillar’ destiné aux haies, ‘Allumii’ au port pyramidal et au feuillage vert bleuté, ‘Yvonne’ au port conique et au feuillage jaune, ‘Stardust’ au port conique et au feuillage vert vif avec des extrémités jaune d’or, et ‘Minima glauca’ (1,5m) qui est une forme naine au feuillage vert bleuté.
- Le cyprès de Nootka (Chamaecyparis nootkaensis), originaire du Canada, qui présente un port conique avec des rameaux étalés devenant pleureurs et des feuilles vert foncé.
- Le cyprès blanc de l’Atlantique (Chamaecyparis thyoides), originaire de la côte atlantique de l’Amérique du Nord.
- Chamaecyparis obtusa, également connu sous le nom de Hinoki, originaire du Japon, qui compte de nombreuses formes naines.
- Chamaecyparis pisifera, également appelé Sawara au Japon, est le deuxième faux-cyprès le plus couramment rencontré en France.
- Chamaecyparis taiwanensis, originaire de Taïwan.
- Chamaecyparis formosensis, également originaire de Taïwan.
(crédit photos : Wendy Cutler – CC BY 2.0)