Les différentes silhouettes d’arbres
Les arbres forment des végétaux grands et imposants qui créent au jardin un effet de structure naturellement, pour lequel les couleurs jouent un rôle mais également les formes. Les dimensions et les formes d’un arbre influencent le style du jardin, mais il faut savoir se projeter lors du choix et de la plantation car à l’âge adulte, son développement ne devra pas le rendre trop encombrant si votre espace extérieur est trop petit.
Les différentes silhouettes d’arbres
La silhouette est la forme naturelle de chaque arbre, sans tenir compte de la structure interne des branches, qui permet parfois, même lorsque l’arbre est dénudé au cœur de l’hiver, de l’identifier.
- arrondie et largement étalée, avec une silhouette épaisse et trapue, des grosses branches étalées, voire coudées et sinueuses pour le chêne (Quercus), dressées et rigides pour le hêtre (Fagus)…
- arrondie et en colonne large, dont la silhouette massive se fait plus étroite que la précédente avec un sommet arrondi ; c’est le cas de certains peupliers tels Populus szechuanica,
- colonne large ou cylindrique comme certaines espèces de chêne (Quercus pontica), le tilleul d’Amérique (Tilia americana) ou le thuya d’Orient (Thuja orientalis),
- colonne étroite à l’image du genévrier commun (Juniperus communis),
- cône large et souple, avec un tronc mince, une silhouette élégante : le bouleau (Betula) en est un bon exemple,
- cône étroit et régulier tels les thuyas d’Occident (Thuja occidentalis), bien connus pour faire des haies régulières,
- cône étroit à l’instar du cyprès d’Italie (Cupressus sempervirens) dont la forme rappelle une flamme,
- pleureur, qui peut être de grande taille comme le saule pleureur (Salix babylonica) ou de plus petite dimension tel le saule Marsault (Salix caprea).
Outre les silhouettes naturelles, la forme d’un arbre dépend aussi de la taille qu’il subit, de sa situation (isolé ou plantation dense), de sa région climatique plus ou moins venteuse.
Les ports des arbres
Une terminologie précise et classifiée a été instaurée pour définir la silhouette à travers le port des arbres, dans les livres et autres recueils, encyclopédies et catalogues botaniques :
- port conique ou pyramidal : il concerne beaucoup de Conifères dont le feuillage est persistant, qui offrent un tronc rectiligne qui ne se divise pas en grosses branches comme chez les feuillus, mais s’organise symétriquement avec des branches latérales de grandeur décroissante du pied à la cime ce qui crée une silhouette en cône, géométrique et régulière. Toutefois, certains, en vieillissant voient leur cime s’arrondir, s’aplatir, formant une « table », comme le cèdre (Cedrus) ou prennent des formes très irrégulières tel le pin sylvestre (Pinus sylvestre).
- port fastigié : l’exemple type est le peuplier d’Italie ou le cyprès d’Italie avec son port en pinceau ou fuselé. La forme est étroite et pointue, avec des ramifications serrées les unes contre les autres.
- port colonnaire : le thuya d’Occident en est la parfaite illustration, avec sa silhouette mince et étroite sur toute sa hauteur, permettant de créer un rideau opaque lorsqu’ils sont alignés.
- port verticillé : dans cette configuration qui concerne surtout les Conifères comme l’Araucaria, les branches sont disposées en cercle autour du tronc, formant des étages les uns au-dessus des autres.
- port rampant : à l’origine, les branches couchées sur le sol dès leur naissance étaient naturellement faites pour s’adapter aux conditions climatiques de montagnes enneigées, mais depuis, des cultivars ont été développés pour l’aspect décoratif : pin mugo, genévrier nain, saule rampant…
- port pleureur : ce sont des sujets aux rameaux souples, retombants comme le saule pleureur ou des variétés ‘Pendula’ développée chez les bouleaux, cerisiers à fleurs, sorbiers, hêtres…