Nombril de Vénus (Umbilicus rupestris) : Découvrez la plante succulente des rochers

Catégorie : Fleurs du jardin, Jardinage

Le nombril de Vénus, une plante succulente résistante au froid

Le nombril de Vénus, également connu sous les noms vernaculaires d’ombilic de Vénus, ombilic des rochers ou encore gobelet, est une plante vivace succulente originaire d’Europe occidentale et méridionale, d’Asie Mineure et d’Afrique septentrionale. Cette plante pousse jusqu’à 1200m d’altitude et peut résister à des températures aussi basses que -20°C. On peut la trouver principalement dans la région méditerranéenne, le Massif central, la Bourgogne, le centre, le grand Ouest et le Sud-Ouest de la France.

Nombril de Vénus (Umbilicus rupestris), plante succulente des rochers

Caractéristiques du nombril de Vénus

Le nombril de Vénus est une plante saxicole qui pousse sur les rochers. Elle possède une racine tubéreuse qui s’insère dans les fissures. Ses tiges sont peu nombreuses et portent de petites feuilles caulinaires. Les autres feuilles, succulentes, épaisses et vert vif, naissent au collet de la plante. Elles ont un long pétiole cassant rattaché au centre du limbe, qui mesure de 3 à 6cm de diamètre. Les feuilles sont dentées avec des dents espacées non profondes.

Les fleurs du nombril de Vénus sont pendantes, en clochette, de couleur blanc jaunâtre. Elles apparaissent de mai à juillet et forment une grappe qui recouvre presque toute la tige. Les fleurs donnent ensuite des fruits en follicules verts, qui contiennent de petites graines brunes arrivant à maturité en fin d’été. Les animaux contribuent à la dispersion des graines en les stockant et en les oubliant parfois (dissémination dyszoochore).

Les feuilles du nombril de Vénus sont comestibles et peuvent être consommées crues, généralement jeunes, en salades. Elles ont un petit goût acidulé et une texture rappelant le concombre. Les feuilles peuvent également être conservées au vinaigre, comme des cornichons. En plus de leur utilisation culinaire, les feuilles du nombril de Vénus peuvent être utilisées comme pansements naturels pour soulager la douleur des plaies, des brûlures ou des abcès.

Culture et entretien du nombril de Vénus

Le nombril de Vénus se développe idéalement à mi-ombre ou en situation ensoleillée, dans un sol caillouteux, frais et bien drainé. Le sol doit être davantage acide que calcaire.

Les graines du nombril de Vénus peuvent être semées au printemps dans un mélange sableux, à une température de 20-25°C, sans exposition directe au soleil. Un rempotage sera nécessaire avant de les installer en place. Les boutures de feuilles peuvent également être réalisées au printemps, tout comme la division des touffes conséquentes. La plantation se fait de préférence au printemps, après la fin des gelées.

Pour l’entretien du nombril de Vénus, il est recommandé d’arroser la plante lorsque le substrat tend à trop sécher. Il est également conseillé de supprimer les tiges portant les inflorescences fanées pour favoriser la croissance de nouvelles fleurs.

ombilic des rochers (Umbilicus rupestris)

Maladies et parasites du nombril de Vénus

Le nombril de Vénus est une plante résistante qui n’est pas sensible aux maladies ni aux attaques de parasites ou de ravageurs.

Utilisation et association du nombril de Vénus

Le nombril de Vénus est une plante idéale pour la culture en rocaille, dans les anfractuosités d’un muret ou d’un site rocheux humide. Elle peut également être cultivée en pot, mais elle ne donnera pas son meilleur dans cette configuration.

Autres espèces et variétés d’Umbilicus

Le genre Umbilicus compte une vingtaine d’espèces au total, dont 2 en France. En plus du nombril de Vénus (Umbilicus rupestris), on trouve également Umbilicus horizontalis, qui est cantonnée seulement en Corse et qui présente des fleurs perpendiculaires sur la hampe florale.

Il est important de ne pas confondre le nombril de Vénus (Umbilicus rupestris) avec une autre plante portant le même nom vernaculaire, Omphalodes cappadocica. Cette dernière est une vivace rhizomateuse qui ressemble vaguement au Myosotis.

(Crédit photo : cpf1 – CC BY-NC-ND 2.0)

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