Le cotonéaster arbustif : un arbuste décoratif et facile d’entretien
Le cotonéaster arbustif ou rampant (Cotoneaster sp.) est un arbuste originaire des régions tempérées d’Europe, d’Afrique du nord et d’Asie, qui jouit d’une bonne rusticité (-25°C) tout en étant peu exigeant au niveau de son entretien et particulièrement décoratif pour différents emplois au jardin.
Les cotonéasters sont buissonnants, aux rameaux dressés, alternes, accompagnés de petites stipules caduques ou aux rameaux étalés et rampants. Leurs feuilles alternes, entières, lancéolées à elliptiques, ovales, vert foncé mat sur le dessus, plus pâle duveteux au revers, de longueur variable selon les espèces, sont caduques ou, plus souvent, persistantes ou semi-persistantes.
Les petites fleurs en coupe, de 1cm de diamètre, blanches ou rosées, à 5 pétales, s’épanouissent de mars à juin, en solitaire ou en cymes, offrant une magnifique floraison. Elles sont très mellifères et attirent les insectes : attention à ne pas le planter trop près de l’entrée de la maison.
La fructification abondante en automne dote les cotonéasters d’atouts décoratifs indéniables : abondants, de couleur rouge vermillon, orange ou plus rarement jaunes ou noirs, les fruits ovoïdes en drupes, riches en amygdaline, sont très appréciés des oiseaux mais sont impropres à la consommation pour les humains qui s’exposent à de violentes douleurs abdominales et des vomissements en cas d’ingestion.
Sol et exposition idéals pour planter un Cotoneaster au jardin
Le cotonéaster apprécie une exposition ensoleillée ou à mi-ombre, sans exigence pour le sol qui pourra être argilo-siliceux, fertile, humifère ou sec, léger, rocailleux à condition qu’une certaine humidité atmosphérique règne ; de ce fait, ils souffrent dans le midi de la France.
Date de semis, de bouturage et de plantation du Cotoneaster
Le semis se fait en terrine sous châssis froid en automne.
Pour les cotonéasters caducs, vous pratiquerez des boutures herbacées en juin, alors que sur les espèces persistantes, vous tenterez des boutures semi-ligneuses en septembre.
La plantation se programme plutôt en automne, en gardant 0,80m entre chaque pied pour créer une haie ou en comptant 4 pieds/m² s’il s’agit de couvrir un talus.
Conseil d’entretien et de culture du Cotoneaster
Des arrosages réguliers, notamment si les saisons connaissent la sécheresse sont nécessaires durant les 3 premières années pour que le cotonéaster s’enracine bien. Par la suite, il surmontera ces épisodes secs.
La plupart des cotonéasters supportent bien la taille sans demander qu’elle soit régulière. Si vous taillez pour équilibrer et harmoniser la silhouette, ou pour régulariser une haie, procédez en mars, notamment avec les espèces caduques. Les espèces persistantes pourront être taillées également en septembre si besoin.
Maladies, ravageurs et parasites du Cotoneaster
Le cotonéaster est robuste, il n’est pas sensible aux maladies ni aux attaques de parasites ou de ravageurs quelconques, hormis le feu bactérien qui peut lui être fatal.
Des attaques de pucerons et de chenilles défoliatrices peuvent parfois se produire.
Emplacement et association favorable du Cotoneaster
Les cotonéasters conviennent aux petits comme aux grands jardins, ils couvrent le bas des murs, dessinent la bordure d’une pelouse, forment un tapis végétal ou une haie, ornent une rocaille ou une terrasse dans un bac. Quant aux amateurs de bonsaïs, ils tailleront les formes les plus petites.
Espèces et variétés de Cotoneaster conseillées pour planter au jardin
Le genre Cotoneaster compte plus de 200 espèces parmi lesquelles Cotoneaster franchetii, au feuillage persistant et aux fruits rouge orangé, bien adapté à la formation de haies, Cotoneaster horizontalis, au port étalé, pouvant être palissé sur un mur, au feuillage caduc et fruits rouges, Cotoneaster lacteus, au feuillage persistant sur des tiges arquées, aux fruits rouges, adapté aux haies libres, Cotoneaster dammeri, prostré, au feuillage persistant et aux fruits rouges, destiné à faire d’excellents couvre-sols…