Quelles plantes d’intérieur choisir pour une pièce sombre ?
Les plantes d’intérieur ont toutes besoin de lumière mais chacune aura ses spécificités, certaines en requérant beaucoup, d’autres moins. S’il existe des plantes d’intérieur adaptées aux expositions nord, sud, est ou ouest, vous pouvez encore affiner votre sélection avec la luminosité et le soleil qui leur apporte l’énergie : un manque de lumière peut inhiber la floraison, provoquer l’étiolement, stopper la formation de nouvelles feuilles, déformer la plante qui cherche la lumière tandis qu’un excès de soleil risque bien sûr de brûler les feuilles.
Quels sont les espaces sombres de la maison difficiles à végétaliser ?
Même si l’envie d’installer des plantes partout dans la maison vous tente, n’oubliez pas que certains espaces de l’habitation ressemblent à des lieux hostiles pour elles par impossibilité de leur fournir ce dont elles ont besoin en termes de luminosité :
- des salles de bain qui n’ont souvent qu’une petite ouverture voire aucune : dans ce cas, toutes les tentatives d’installation de plantes « échoueront.
- une entrée, un couloir ou une cage d’escalier disposent rarement de sources lumineuses naturelles ce qui limite donc la possibilité de voir s’épanouir des plantes vertes.
- dans une pièce sous-combles dotée d’une petite fenêtre de toit ou un salon dont le fond ou les angles restent coupés de toute exposition lumineuse directe, il apparait délicat de placer des pots de plantes d’intérieur.
Bien que le choix de plantes adaptées à ces zones de la maison ou de l’appartement se révèle très restreint, nous vous en proposons 6 qui parviendront le mieux à résister à ces conditions de faible luminosité.
L’aglaonéma
L’aglaonéma (Aglaonema) est une plante d’intérieur passe-partout au feuillage panaché qui permet de donner un peu de peps à un endroit sombre, grâce à son feuillage décoratif vert foncé marqué d’argent, de crème ou de rose selon les variétés, sachant que ces couleurs sont davantage marquées si la plante jouit d’une bonne luminosité… Elle tolère la mi-ombre, voire l’ombre un peu plus épaisse et requiert peu d’exigence en termes de culture hormis chaleur et humidité. Voici une plante au port dressé mesurant 40 à 50 cm de haut qui peut être qualifiée de résistante !
Le pothos
Le pothos (Epipremnum aureum) s’inscrit également parmi les indestructibles et peut répondre à un besoin de plante retombante comme grimpante si un tuteur lui est proposé. Ses tiges demandent à être pincées afin que le pothos reste assez dense, surtout que sa croissance peut lui permettre d’atteindre 2 mètres. Avec ses feuilles en forme de cœur, marbrées de jaune, elle se plait à l’ombre ou à mi-ombre et redoute le soleil. Cette liane, souvent choisie par les débutants, les accompagne ensuite durant de longues années !
La fougère d’intérieur
La fougère d’intérieur (Nephrolepis exaltata), du fait de ses origines localisées en sous-bois des forêts tropicales, ne verra aucun inconvénient à se trouver dans une pièce peu lumineuse. En revanche, elle demandera une atmosphère humide sinon la pointe de ses frondes sèchera : la salle de bain lui conviendra parfaitement où elle pourra recevoir quelques vaporisations régulières. Posée sur une étagère ou en suspension, elle dessine une touffe de frondes arquées à l’aspect léger, sans demander d’autres soins spécifiques.
D’autres fougères d’intérieur trouvent leur place dans des espaces mi-ombragés : le ptéris de Crète (Pteris cretica), la fougère crocodile (Microsorum musifolium), la capillaire (Adiantum)…
Le zamioculcas
Le zamioculcas (Zamioculcas zamiifolia) ou plante ZZ a conquis tous les intérieurs contemporains depuis quelques années, sans doute à cause de sa facilité de culture, de ses faibles exigences et de sa silhouette graphique qui s’intègre dans les univers d’aménagement intérieur les plus tendance du moment. Robuste, supportant les manques d’arrosage, le zamioculcas ne périt pas non plus en situation de mi-ombre, et offre une forme élancée qui lui permet d’être posé sur un meuble ou au sol lorsque sa taille l’impose.
Le Calathea
La calathée safranée (Calathea crocata) forme une plante dressée atteignant 60cm environ, qui peut être posée au sol ou sur une marche, un petit support. Une luminosité réduite ne gène pas la plante, au contraire : si ses feuilles perdent leurs dessins en stries ou en taches c’est justement qu’elles reçoivent trop de soleil direct. Par contre, le Calathea a besoin d’une bonne hygrométrie. Si la plante porte des fleurs lorsque vous l’obtenez, profitez-en car elle est difficile à faire refleurir, ses épis orangé vif illumineront votre pièce peu lumineuse.
Le piléa
Le piléa (Pilea cadierei) ou plante aluminum trouve sa place à la fois dans les espaces peu baignés par la lumière naturelle ainsi que dans les lieux de taille modeste puisque la plante forme une touffe buissonnante ne dépassant guère 30cm. Tout son attrait tient à son feuillage panaché d’argent qui apporte une touche lumineuse à l’intérieur. Sa croissance rapide invite à pincer ses tiges régulièrement mais contraint à renouveler la plante régulièrement par bouturage de tiges aisées à réussir. Facile à vivre, le piléa se veut robuste et peu exigeant à cultiver.
Vous pourrez encore opter pour quelques autres plantes qui tolèrent des situations à mi-ombre, comme le Dieffenbachia , la langue de belle-mère (Sansevieria), le philodendron, le dracaena,, le Senecio cephalophorus…