Le cerisier de Sainte-Lucie : un arbre aux multiples noms
Le cerisier de Sainte-Lucie, également connu sous le nom de faux merisier, Mahaleb, bois de Sainte Lucie, cerisier Mahaleb, cerisier des Vosges, cerisier odorant, amarel, canout, quénot, canonier, malaguet, putier, negreput, etc., tire son nom de Sainte-Lucie, un monastère situé dans la Meuse (Vosges) où l’arbre était si abondant qu’une manufacture de petits objets pieux fabriqués dans son bois avait été créée. Son nom botanique, Prunus mahaleb, provient de l’ancien nom latin botanique almalheb, qui est dérivé du nom arabe du cerisier, mahlab.
Origine et caractéristiques du cerisier de Sainte-Lucie
Le cerisier de Sainte-Lucie est originaire du Moyen-Orient et du pourtour méditerranéen, jusqu’en Asie centrale. Il est largement répandu dans presque toutes les régions de France, à l’exception de l’ouest et du nord. Cet arbre rustique (-23°C) s’adapte aux régions chaudes, aux collines et aux basses montagnes jusqu’à 1500m d’altitude. Il est facile à cultiver et convient particulièrement comme porte-greffe pour les cerisiers, en particulier pour les formes basses et les terrains calcaires.
Caractéristiques du cerisier de Sainte-Lucie
Le cerisier de Sainte-Lucie est un arbre de petite taille, atteignant parfois jusqu’à 10m de hauteur. Son port est étalé et ample, avec une écorce foncée parsemée de lenticelles gris clair. Ses branches sont très ramifiées, courtes et flexibles. Les feuilles caduques mesurent de 3 à 6cm de long, sont ovales, fermes, glabres, lustrées et de couleur vert foncé. En automne, elles deviennent jaunes et dégagent une agréable odeur grâce aux glandes nectarifères qu’elles portent à leur base.
Le cerisier de Sainte-Lucie produit des fleurs blanches très parfumées au printemps. Ces fleurs, regroupées par 4 à 12 en corymbes courts et dressés de 4 à 5cm de long, attirent de nombreux insectes pollinisateurs grâce à leur nectar. En été, l’arbre donne de petites cerises rouges brillantes de la taille d’un pois, qui deviennent noires à maturité. Bien que les oiseaux se régalent de ces cerises, elles sont immangeables en raison de leur saveur acide et amère, mais elles sont utilisées dans la préparation du kirsch.
Culture et entretien du cerisier de Sainte-Lucie
Le cerisier de Sainte-Lucie préfère être cultivé en plein soleil, à l’abri des vents froids qui pourraient endommager sa floraison. Il s’adapte à différents types de sols, mais préfère un sol neutre, riche, profond, frais et bien drainé. Il peut également pousser dans des sols calcaires et pierreux, bien que sa taille soit plus réduite dans ce cas. Cet arbre résiste au froid et au sec, ce qui en fait un choix idéal pour les jardins sobres.
Après les deux premières années de plantation, le cerisier de Sainte-Lucie peut se débrouiller seul sans besoin d’arrosage. En fin d’hiver, une taille légère peut être effectuée pour éliminer les branches mortes, abîmées ou envahissant le cœur de la ramure.
Maladies et parasites du cerisier de Sainte-Lucie
Le cerisier de Sainte-Lucie est résistant aux maladies, aux parasites et aux ravageurs.
Utilisation et variétés recommandées
Le cerisier de Sainte-Lucie peut être cultivé en isolé ou en massif arbustif sur un grand terrain, ou dans une haie champêtre. Il repart de la souche en cas de recépage. Parmi les autres espèces et variétés de Prunus recommandées pour le jardin, on trouve le pêcher, l’abricotier, l’amandier, le prunier, le merisier ou le prunellier.
Crédit photo 1 : mornarsamotarsky – CC BY-NC 2.0
Crédit photo 2 : Cataloging Nature – CC BY 2.0