Le myrtillier sauvage, un sous-arbrisseau rustique
Le myrtillier sauvage (Vaccinium myrtillus) est un sous-arbrisseau rustique très discret, ne dépassant que rarement les 60 cm de haut. Originaire d’Europe mais également d’Asie, la myrtille sauvage pousse surtout en moyenne montagne, particulièrement dans les Vosges et le Massif Central. En Amérique du nord, la myrtille cultivée (Vaccinium corymbosum), appelée bleuet au Canada, est aussi populaire que les fraises chez nous.
La petite taille du myrtillier sauvage, son port étalé et ses rameaux dressés, anguleux, verts, lui donnent fière allure et laissent entrevoir toute sa vigueur, alors que le myrtillier cultivé est un arbuste de 1 à 2m de haut. Ses petites feuilles ovales, luisantes, caduques, finement dentées, sont d’un vert vif à la belle saison, et se teignent de rouge quand arrive l’automne.
Des grappes de fleurs en grelots ou clochettes apparaissent en mai sur la myrtille, et donneront naissance aux fruits bleu foncé du même nom. Les baies de la myrtille cultivée sont beaucoup plus grosses que celles de la myrtille sauvage et sont moins goûteuses.
Caractéristiques de la myrtille
- Famille : Ericacées
- Type : fruitier sauvage ou cultivé
- Origine : Europe, Asie, Amérique du nord
- Couleur : fruits bleu foncé
- Semis : oui
- Bouture : oui
- Plantation : automne
- Floraison : mai
- Récolte : juillet à septembre
- Hauteur : 20 à 60 cm (sauvage) et jusqu’à 2 m (cultivée)
Sol et exposition idéals pour planter un pied de myrtille au jardin
La myrtille se délecte d’un sol très acide, léger et sableux. Une exposition mi-ombre lui convient parfaitement car elle n’a rien contre le soleil mais ne supporte pas la chaleur.
Date de semis et de plantation du myrtillier
Il est possible de semer la myrtille, d’abord sous abri et dans un endroit chaud, puis rempotage une fois que la plante est suffisamment robuste, mais armez-vous de patience !
Un bouturage à l’étouffée peut être pratiqué au printemps, en avril.
La plantation se fait à l’automne en gardant 1,5m entre 2 pieds de myrtille cultivée. Si ce ne sont pas des plants autofertiles, il faudra planter au moins 2 variétés pour favoriser la pollinisation et obtenir une meilleure production.
Conseil d’entretien et de culture de la myrtille
Par temps sec, veillez à garder le sol bien humide. Vous pouvez acidifier le sol en y ajoutant de la terre de bruyère.
Maladies, nuisibles et parasites des myrtilliers
La chenille arpenteuse est le principal ennemi des pieds de myrtilles.
Récolte, conservation et utilisation de la myrtille
La récolte de myrtilles sauvages est tolérée à concurrence de 2kg par personne, elle se fait soit à la main, soit avec un peigne à myrtilles.
La conservation fraiche est de quelques jours, mais la myrtille peut être séchée ou surgelée.
Elle se consomme fraiche, séchée, cuisinée pour faire coulis, sorbet, liqueur, sirop ou, bien sûr, tarte ou autres pâtisseries.
Emplacement et association favorable de la myrtille
Choisissez un emplacement où la myrtille sera à l’abri des rayons trop chauds du soleil qu’elle n’apprécie guère. Ne déplacez pas le pied qui peut rester au même endroit et fructifier durant 50 ans. La culture en pot est possible si vous n’avez pas d’autre solution au niveau de l’espace ou si votre sol est argileux ou calcaire.
Variétés conseillées de myrtillier pour une plantation au jardin
Le genre Vaccinium compte plus de 400 espèces dont quelques unes poussent en Europe : l’airelle rouge (Vaccinium vitis-idaea), la myrtille ou airelle des marais (Vaccinium uliginosum), la canneberge (Vaccinium oxycoccus) et l’airelle ou canneberge à gros fruits (Vaccinium macrocarpum).
Outre le myrtillier sauvage, Vaccinium myrtillus, pour installer au jardin, vous opterez plutôt pour la myrtille cultivée, dite « myrtille d’Amérique » ou « bleuet » Vaccinium corymbosum, celle que l’on consomme le plus, avec ses variétés hybrides comme notamment Vaccinium corymbosum ‘Bluetta’ qui produit dès fin juin, puis ‘Berkeley’ fin juillet, ‘Bluecrop’ et ‘Jersey’ en août et enfin ‘Darrow’ en septembre.