Le cormier : un arbre fruitier sauvage à redécouvrir
Le cormier (Sorbus domestica) ou sorbier domestique est un arbre fruitier sauvage de plus en plus rare à rencontrer dans les bois ou les haies, en France, à cause du remembrement qui a détruit des haies. Il se reconnait à son port qui est pratiquement colonnaire.
Il a un feuillage caduc composé de feuilles pennées mesurant entre 10 et 20 cm de long, comptant jusqu’à une vingtaine de folioles étroites oblongues. A l’automne, sa couleur vert foncé se transforme en un joli doré.
Des fleurs blanches apparaissent au printemps, réunies en corymbes coniques. Par la suite, des fruits de 1 à 3 cm de diamètre se développent, en forme de poire un peu sphérique, dans les tons vert-jaune nuancé de rouge, que l’on appelle des cormes. Ces fruits sont comestibles et se dégustent lorsqu’ils sont blets, comme les nèfles, sinon ils sont trop astringents : crus ou cuits. D’ailleurs, les deux fruits ont un peu le même goût. La corme semble avoir une saveur plus marquée, elle est riche en vitamine C.
Sol et exposition idéals pour le cormier
Le cormier a besoin de lumière, il se plaira en plein soleil ou à mi-ombre dans un sol riche, profond et surtout bien drainé car il ne supporte pas l’eau stagnante.
Date de semis, de bouturage et de plantation du cormier
Il est possible de faire des semis sous châssis froid en automne, des boutures herbacées au printemps mais vous risquez d’échouer car la multiplication est assez délicate et puis comme le cormier a une croissance lente, vous pouvez passer à côté de sa fructification.
Un cormier à racines nues acheté chez un pépiniériste ou en jardinerie se plantera après la fructification, soit à partir de novembre jusqu’en février en écartant les périodes de gel, bien sûr.
Conseil d’entretien et de culture du cormier
Le cormier ne demande pratiquement pas d’entretien une fois qu’il est pris, cependant paillez son pied et arrosez l’été en cas de grosses chaleurs, les premières années. Par la suite, il affrontera très bien la sécheresse.
Récolte, conservation et utilisation du cormier
Le cormier commence à fructifier qu’à partir d’une dizaine d’années. Les cormes se récolteront alors vers octobre et novembre, lorsqu’elles auront pris une couleur marron et qu’elles seront molles au toucher : leur goût sera alors sucré et agréable.
Elles peuvent se conserver quelques semaines sur une clayette, à l’abri.
La pulpe onctueuse se consomme nature, crue, en laissant la peau qui est un peu trop épaisse. Il est également possible de faire des compotes, des confitures, un sirop (succédané du sirop d’érable) ou du cormé, une sorte de cidre peu alcoolisé issu de la fermentation des cormes.
Maladies, nuisibles et parasites du cormier
Le cormier n’est pas sensible aux maladies ni parasites.
Emplacement et association favorable du cormier
C’est un arbre qui peut se planter en isolé, éloigné des autres arbres qui pourraient le gêner dans son développement. Il réussit très bien également dans les haies bocagères.
Variétés conseillées de cormier pour planter au jardin
Les variétés de cormier sont au nombre de deux selon la forme des fruits : Sorbus domestica var. pyriformis, pour récolter des cormes en forme de poire et Sorbus domestica var. pomifera ou maliformis pour obtenir des fruits ronds comme des pommes.
Par ailleurs, bien d’autres espèces de Sorbus existent parmi lesquelles le sorbier des oiseaux (Sorbus aucuparia) est sans doute le plus connu avec l’alisier blanc (Sorbus aria).
(credit photo yves Tennevin – CC BY-SA 2.0)