Le palmier à huile : une plante aux conséquences environnementales et sociales désastreuses
Le palmier à huile (Elaeis guineensis) ou éléis est surtout connu pour l’huile de palme qu’il produit, que l’industrie agroalimentaire consomme tant que cela conduit à une déforestation des régions d’Asie tropicale, notamment en Indonésie et Malaisie, qui voient leurs forêts primaires disparaitre avec toute la biodiversité qui en dépend, pour des monocultures intensives de palmiers à huile aux impacts environnementaux et sociaux désastreux car l’usage des pesticides y est systématique et les conditions de travail y sont déplorables. Evidemment son prix est attractif…
Au départ, ce palmier dressé monoïque dont la tige unique, le stipe, est largement couverte par les bases fibreuses des vieilles feuilles, est originaire d’Afrique tropicale et ne supporte qu’un environnement chaud de 18°C minimum.
Ses feuilles persistantes arquées de 3 à 5m de long sont réunies en couronne bien fournie. Elles sont composées de nombreuses folioles vert foncé plus ou moins pendantes, linéaires, disposées sur plusieurs plans le long de la nervure centrale.
Des panicules de 35 à 45cm de long de fleurs blanc-jaune, mâles ou femelles, s’épanouissent un peu toute l’année : les fleurs femelles donneront des fruits ovoïdes réunis en grappes de 15 à 25kg qui seront la base de la production d’huile de palme.
L’huile de palme qui sert d’huile de cuisson et entre dans la composition de l’alimentation (margarine, pâte à tartiner, frites, sauces, glaces, confiseries, soupes, pâtisseries industrielles, etc.) contient environ 40% d’acide palmitique qui peut augmenter le risque de maladies cardio-vasculaires puisqu’il favorise les dépôts graisseux sur les parois des vaisseaux sanguins.
L’huile de palme est également beaucoup utilisée dans l’industrie (cosmétiques, encres, résines, esters méthyliques…) ainsi que pour produire de l’énergie ou pour servir d’agro-carburant.
L’huile de palme est rouge, elle est extraite de la pulpe des fruits, tandis que l’huile de palmiste, aux mêmes utilisations, est blanche, extraite des graines appelées palmistes. Un vin de palme est également fabriqué à partir de la sève du palmier.
Sol et exposition idéals pour le palmier à huile
Le palmier à huile se cultive en plein soleil dans un sol fertile, frais et bien drainé. En pot, vous préparerez un mélange de terreau et terre franche.
Ses origines tropicales nécessitent un environnement à la fois chaud (24 à 32°C) et humide, toute l’année.
Date de semis et de plantation du palmier à huile
Les graines doivent tremper au moins une semaine dans l’eau pour lever leur dormance ce qui n’a rien d’automatique. Ensuite, elles seront semées au printemps entre 20 et 24°C. Soyez patient, la germination est lente.
Sous nos latitudes, la plantation est préférable au printemps, saison où la nature repart.
Conseil d’entretien et de culture du palmier à huile
Arrosez peu en hiver, mais conservez toujours le palmier au chaud, en lui offrant une bonne hygrométrie : l’idéal est une serre tropicale.
Récolte, conservation et utilisation du palmier à huile
L’huile de palme est extraite par pression à chaud, juste après la récolte. Son utilisation est alimentaire, industrielle et énergétique, comme détaillé plus haut.
Maladies, nuisibles et parasites du palmier à huile
Les araignées rouges peuvent s’attaquer au palmier à huile, notamment en serre.
Emplacement et association favorable du palmier à huile
En France, il s’agit d’une plante qui se cultive en pot comme palmier ornemental.
Variétés conseillées de palmier à huile pour planter dans un bac
On ne compte que 2 espèces du genre Elaeis : le palmier à huile américain (Elaeis oleifera) et le palmier à huile (Elaeis guineensis) ou éléis décrit ci-dessus, qui compte différentes variétés : dura, pisifera ainsi que tenera qui est un hybride des deux précédentes, très productive.
(crédit photo 1 : Forest and Kim Starr – CC BY 2.0)