Le bois, une énergie renouvelable et économique
Face à l’augmentation des prix de l’énergie tels que le gaz, l’électricité ou le fioul, le bois se positionne comme une alternative intéressante. En effet, le bois est une énergie renouvelable et surtout la moins chère du marché. C’est pourquoi de nombreux consommateurs se tournent vers cette solution, notamment à l’approche de l’hiver. Cependant, il est important de savoir que ramasser du bois dans la nature n’est pas une bonne idée.
Restrictions d’accès dans les bois privés et forêts publiques
Les forêts domaniales publiques gérées par l’ONF (Office National des Forêts) ainsi que les bois privés sont soumis à des restrictions d’accès. En effet, bien que les forêts publiques fassent partie du bien commun de la collectivité, cela ne signifie pas que chacun peut y faire ce qu’il veut. De même, les propriétaires de bois privés ont le droit d’empêcher toute personne de s’introduire sur leur parcelle.
Il est important de comprendre que le bois appartient au propriétaire foncier, qu’il s’agisse de l’État, d’une collectivité territoriale ou d’une personne privée. Ainsi, il est préférable de respecter la propriété d’autrui et de ne pas présumer que l’on peut se servir en bois dans les forêts.
Interdiction de prendre du bois dans les bois privés et forêts publiques
La cueillette des champignons est encadrée dans les bois et forêts, tout comme le glanage de bois. En effet, récupérer du bois qui se trouve sur une parcelle privée peut être considéré comme du vol. Selon l’article 547 du Code civil, les fruits naturels de la terre, dont fait partie le bois, appartiennent au propriétaire par droit d’accession.
Si vous ignorez les panneaux « Propriété privée Défense d’entrer » et que vous ramassez du bois sur une parcelle privée, vous pouvez être poursuivi pour vol. Les sanctions prévues par le Code pénal peuvent aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Ramasser du bois mort
Même si vous ramassez du bois mort, la sanction reste la même. En effet, le bois mort fait partie d’un cycle écologique naturel et est essentiel à la biodiversité. Il sert notamment d’abri pour la micro-faune et les petits animaux des bois, tout en favorisant le développement des champignons. Il est donc préférable de laisser le bois se décomposer dans son environnement naturel.
Couper du bois sur pied
Couper du bois sur des parcelles privées est également interdit. Selon l’article R163-1 du Code forestier, la coupe ou l’enlèvement de bois qui n’ont pas 20 centimètres de tour est puni d’une amende. Couper un petit arbre dans un bois privé peut entraîner une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 euros, voire 3 000 euros en cas de récidive.
Il est donc important de respecter la législation en vigueur et de ne pas présumer que l’on peut se servir en bois dans les bois privés ou les forêts publiques.
Faire son bois reste possible
Malgré les restrictions d’accès aux bois privés et forêts publiques, il est possible de « faire son bois » en respectant certaines conditions. L’affouage, une pratique datant du Moyen-Âge, permet aux particuliers de récolter du bois de chauffage dans les forêts communales, en accord avec l’ONF.
Cette pratique nécessite cependant de l’expérience, des connaissances forestières et du matériel adapté. Il est donc recommandé de se renseigner auprès de sa commune ou des services d’affouage de l’ONF pour connaître les modalités et les taxes éventuelles.
En conclusion, il est important de respecter la propriété d’autrui et de ne pas présumer que l’on peut se servir en bois dans les bois privés ou les forêts publiques. Il existe des alternatives légales pour se procurer du bois de chauffage, telles que l’affouage, qui permettent de concilier besoins énergétiques et respect de l’environnement.