Le Mûrier du Japon : un arbuste vigoureux et rustique
Le Mûrier du Japon, également connu sous le nom de raisin du Japon, est un arbuste vigoureux originaire d’Asie du sud-est. Il pousse jusqu’à 3000m d’altitude, ce qui explique sa grande rusticité (-25°C). Son nom scientifique est Rubus phoenicolasius, mais il est aussi appelé ronce du Japon, mûre raisin, framboisier du Japon, framboisier à poils rouges ou ronce à framboises rouges.
Cet arbuste vivace arbustif possède un port érigé et dense. Ses tiges sont rouge pourpré et peuvent atteindre 2 à 3m de long. Elles sont garnies d’épines et de poils soyeux également rougeâtres. Pour une bonne croissance, il est recommandé de les conduire sur un support tel qu’un grillage, une pergola, un treillage ou un mur. Sinon, les tiges retomberont. Les tiges du Mûrier du Japon ont une durée de vie de seulement 2 ans. Après avoir fructifié en année 2, elles laissent la place naturellement à des rejets qui deviendront leurs tiges remplaçantes. Il est donc important de surveiller leur expansion en raison de leur croissance rapide.
Les feuilles du Mûrier du Japon sont composées, caduques et comptent 3 ou 5 folioles dentées. Elles sont vert vif sur le dessus, notamment chez les juvéniles, et argentées au revers.
En mai et juin, le Mûrier du Japon produit de petites fleurs blanches en grappes. Ces fleurs, d’un centimètre de diamètre, comptent 5 pétales. Elles sont autofertiles et nectarifères, attirant ainsi les abeilles.
Les fleurs laissent ensuite place aux fruits comestibles en été. Les fruits du Mûrier du Japon sont protégés, durant leur formation, par une enveloppe aux poils rouges très graphique et décorative. Cette enveloppe rappelle un peu le roucou (Bixa orellana). Les fruits ressemblent à des mûres, mais sont de couleur rouge vif à maturité. Ils se détachent aisément et ont un goût sucré et acidulé, proche de la framboise mais ferme comme la mûre.
Sol et exposition idéals pour le mûrier du Japon
Le Mûrier du Japon se cultive idéalement en situation ensoleillée ou à mi-ombre, à l’abri du vent. Il préfère un sol profond, fertile, frais et bien drainé, mais peut s’adapter à des sols plus ordinaires.
Date de semis, de marcottage et de plantation du raisin du Japon
Les semis spontanés du Mûrier du Japon résultent des déjections des petits mammifères et oiseaux qui se nourrissent des fruits. Il est également possible de le reproduire par marcottage, tout comme la ronce commune.
La plantation du Mûrier du Japon se réalise de préférence à l’automne pour favoriser un enracinement rapide. Il est recommandé de laisser au moins 3m entre chaque pied.
Conseil d’entretien et de culture du mûrier du Japon
L’entretien du Mûrier du Japon repose principalement sur sa taille afin de limiter sa propagation spatiale. En fin d’hiver, il est conseillé de couper au ras du sol les tiges qui ont fructifié et de supprimer les éventuelles marcottes non désirées. Pour éviter la formation de marcottes, il est préférable d’offrir un support au Mûrier du Japon, ce qui empêchera les tiges retombantes de s’enraciner.
Récolte, conservation et utilisation de la mûre du Japon
Les mûres japonaises se récoltent au cœur de l’été, lorsqu’elles ont pris une couleur rouge vif et se détachent facilement. Elles peuvent être conservées quelques jours au réfrigérateur ou être congelées. Les mûres du Japon peuvent être consommées fraîches ou cuites, et utilisées dans la préparation de confitures, jus, sirops, sorbets, desserts aux fruits ou salades de fruits.
Maladies, ravageurs et parasites du mûrier du Japon
Le Mûrier du Japon n’est pas sensible aux maladies ni aux attaques de parasites ou de ravageurs quelconques.
Emplacement et association favorable du raisin du Japon
Le Mûrier du Japon est une plante arbustive qui se cultive idéalement palissée sur un support tel qu’une clôture, un grillage, un poteau, un treillage, une pergola ou un mur. Il peut également être intégré dans une haie fruitière aux atouts défensifs. En raison de son développement important, il n’est pas recommandé de le cultiver en pot.
Espèces et variétés conseillées de Rubus pour planter au jardin
Le genre Rubus compte environ 250 espèces de grimpantes et d’arbustes. Parmi les espèces cultivées pour leurs fruits comestibles, on retrouve notamment le framboisier (Rubus idaeus), la mûroise ou loganberry (Rubus × loganobaccus) et la ronce commune ou mûrier sauvage (Rubus fruticosus). Certaines espèces, comme la ronce d’ornement (Rubus ‘Betty Ashburner’), sont appréciées pour leurs atouts décoratifs.
(Crédit photo 1 : Rachid H – CC BY-NC 2.0)